Réussir sa conférence de presse, les trucs et astuces d’un journaliste (Christophe Pluchon)
Il peut aussi s’agir d’un carton, dans le cas d’une signature de convention ou d’une cérémonie qui donnera lieu à des échanges d’informations. Cette feuille peut aussi regrouper plusieurs rendez-vous et dans ce cas, on parle plutôt d’un agenda-presse (pour un élu par exemple).
VOTRE LOGO ————————————————————— [Date, lieu] [Objet] Madame, Monsieur, Nous vous remercions de bien vouloir participer à la conférence de presse que nous organisons pour présenter [sujet] [Date, horaire, lieu du rendez-vous] [Personnes que les journalistes pourront interroger] [Remerciement par avance, proposition d’autre rendez-vous] [Votre ou vos contacts pour vous joindre] [En pied de page, présentation de la structure] |
Certaines fois, les textes sont repris tel quel dans la presse. Oubliez le plus possible le jargon technique et administratif. Utilisez au contraire des mots qui montrent le caractère innovant ou unique de votre projet. Et faites attention aux fautes d’orthographe ! Il est très important de préciser dès le premier paragraphe, si possible en encadré, le jour et la date, l’heure et le lieu du rendez-vous, puis, qui les journalistes pourront rencontrer, ainsi que leur fonction et la teneur de leur intervention. N’hésitez pas à jouer avec les couleurs, avec les gros caractères, et à aérer votre texte. S’il s’agit d’une inauguration ou d’une signature de convention, prévoyez un temps pour la presse, avant ou après la cérémonie, et indiquez si vous le pouvez, les horaires des discours de chacun.
Il n’est pas rare que les médias informent leurs lecteurs et auditeurs de la tenue d’une conférence de presse sur un événement qui porte à polémique. Vous pouvez aussi, dans l’invitation ou dans un simple communiqué de presse, exiger un embargo, c’est-à-dire demander que l’information ne soit pas publiée avant telle date, à telle heure (la formule, en haut de l’invitation, est la suivante : Attention : embargo jusqu’au…
L’invitation peut être expédiée par courrier (notamment pour le carton), ajoutée en pièce jointe d’un email (ou simplement être formulée dans le corps du message), par messagerie instantanée (Facebook, X) ou directement déposée à la rédaction ou auprès du correspondant local. Évitez les invitations par téléphone, sauf en cas d’urgence, car le contenu peut-être incomplet. Si vous publiez un livre ou un disque, vous pouvez l’envoyer par courrier ou passer à la rédaction, ou le faire parvenir en format numérique (PDF, epub, MP3) par mail ou par l’intermédiaire du site de transfert de fichiers Wetransfer.
N’imposez pas une personne en particulier pour parler à la presse
Vous pouvez individualiser votre invitation : si vous vous adressez à un journaliste qui vous connaît, vous n’avez pas besoin de donner certains renseignements comme l’activité de votre entreprise ou de votre association. Mais dans le cas contraire, faites-le par précaution. Pour vous exprimer à la presse, je ne conseille pas d’avoir plusieurs personnes autour de la table pour dire strictement la même chose et pour être uniquement sur la photo. N’imposez pas non plus une personne en particulier (ex. le président d’une association ou un élu local, car les autres membres du bureau, ou un technicien de collectivité peuvent aussi parler et donner une vision différente et pas forcément contradictoire). Discutez-en entre vous avant, et assurez-vous que les intervenants s’expriment bien au micro et devant la caméra.