Platine-disque JVC L-A55 : la crise de la quarantaine (et pourquoi avec la cellule Audio-Technica VM540ML, le son est encore meilleur)

Voici une platine vinyle des années 80 acquise d’occasion avec laquelle je prends énormément de plaisir à écouter mes disques. Des galettes originales, bien sûr, dénichées un peu partout dans le Finistère et parfois sur internet, et pour certaines issues de ma collection personnelle (comme le groupe Marc Seberg).

Cette JVC L-A55 ne paie pas de mine. Le fabricant japonais n’a jamais été spécialisé dans les platines mais ce modèle se défend bien, je trouve. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : le rapport signal sur bruit atteint -75 db, ce qui est excellent pour une platine (on entend très peu de ronflement). Elle est semi-automatique, c’est-à-dire que le bras revient tout seul en fin de lecture. Le plateau de la platine n’est pas suspendu pour limiter les mauvaises vibrations et le poids de l’ensemble ne dépasse pas 5,5 kg, ce qui est peu, c’est vrai, comparé aux célèbres Thorens et à la mythique Technics SL-1200. Comme la Technics, cette JVC L-A55 est une platine vinyle à entraînement direct. Elle ne possède pas de courroie, et il faut bien dresser l’oreille pour percevoir le moindre bruit de moteur lorsque la cellule se rapproche du centre du disque et donc du moteur (mais on l’entend un peu malgré mes efforts pour bien éloigner le préampli Rega Mini Fono des interférences et bien y accrocher le fil de masse…)

Cette platine, achetée à une personne du Relecq-Kerhuon en 2020 était livrée avec sa cellule d’origine, de référence Z1S et de qualité médiocre (il faut dire que le diamant était usé). Le son était grave, avec beaucoup de distorsion. Je l’ai remplacée par une Grado Red 2, dont je me suis débarrassé quelques mois plus tard, pas du tout convaincu par la tonalité.

En écoutant des tests sur YouTube, je suis tombé sur la cellule Audio-Technica VM540ML

Le diamant VMN40ML, de type Microline (le top, paraît-il pour une cellule à aimant mobile) suit le parcours du sillon en profondeur pour en tirer la quintessence (si bien que je dois régulièrement le nettoyer avec la brosse humide pour retirer la crasse). Concernant le son, je trouve beaucoup de similitudes avec le rendu numérique du DAC Micromega Mydac, sur l’ampli casque MyZic avec l’AKG K702 (avec Qobuz et le lecteur Audirvana). Les albums “Thriller” de Michael Jackson, “Love on the beat” de Serge Gainsbourg et “Disco” de Kylie Minogue sonnent avec la même rigueur et un beau relief, le son n’est pas brouillon, au contraire ! Seule la séparation des canaux marque le pas, et encore… Pour 270 €, l’Audio-Technica VM540ML représente un excellent compromis si vous cherchez une bonne cellule. Quant à la platine, le marché de l’occasion recèle de pépites des années 80 pour moins de cent euros dont il serait dommage de vous priver si vous êtes en recherche d’un modèle indémodable et performant pour son prix.

Enfin, soyez attentif au rodage des électroniques et des haut-parleurs (et même de la cellule). Les notices précisent rarement d’attendre… Le casque AKG, juste sorti de son carton a fonctionné pendant une vingtaine d’heures avant de s’exprimer totalement. La stéréo était étriquée et manquait sérieusement de dynamique, comme sur un casque bas de gamme.

© Christophe Pluchon

Christophe Pluchon

Journaliste radio sur RCF Finistère (ex Radio Rivages) et RCF Bretagne, collaborateur pour le réseau de femmes entrepreneuses "Femmes de Bretagne" et pour le magazine "Pages de Bretagne" de l'Établissement Public de Coopération Culturelle "Livre et Lecture en Bretagne". J'adore la radio et surtout le reportage, je préfère les galettes aux crêpes de blé noir, je lis des ebooks et je réécoute les vinyles de mon adolescence.

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